On rejoint Madurai en train
Les enfants ont de nouveau deux jours de congés.
Je vous entends d'ici dire qu'ils sont toujours en congés.
Euh, pour info, ils ont repris le 6 janvier et ont eu 3 week-end de 4 jours, soit 14 semaines d'école, avant les prochaines vraies vacances de 10 jours pour Pâques.
Je trouve long surtout qu'il fait très chaud.
On est loin des 6-8 semaines d'école, 2 semaines de coupure des petits écoliers français.
Nous avons prévu une escapade à Madurai, dans le Tamil Nadu, au sud de Bangalore.
Il y a un train de nuit, départ 22h, arrivée sur place à 8h.
A peine 450km, que nous couvrons en 10h, on ne peut pas dire qu'on ait pris le TGV !
Nous n'avions pas un très bon souvenir de notre première expérience en train.
Souvenez-vous, nous n'avions pas trouvé l'unique wagon de 1ère classe perdu au milieu d'un train sans fin.
Le quai était sombre ; parce qu'il avait 1h de retard, le train qui devait à l'origine s'arrêter 10mn, c'était arrêté seulement 3mn. On était monté au hasard, mais les wagons ne communiquaient pas entre eux.
Nous avions été obligés d'attendre 45mn, près des toilettes malodorantes, l'arrêt suivant afin de rejoindre notre couchette. Il était alors 23h30, les enfants étaient morts de fatigue. 
Cette fois l'aventure a commencé dès la réservation.
Le système d'achat de billets en ligne a été modifié.
J'ai bataillé pour réserver, et encore je n'ai obtenu que des places en liste d'attente, nous étions en position 5 - 6 - 7 et 8.
Nous n'avions nullement la garantie de pouvoir monter à bord.
Il fallait que 8 personnes se désistent afin que l'on puisse avoir des couchettes.
La méthode de réservation de la SNCF locale est victime de son succès.
On peut acheter des billets et jusqu'à la dernière minute annuler le voyage et se faire rembourser quasiment en intégralité.
Les particuliers et les agences de voyage achètent et se décommandent au dernier moment.
Je guettais de temps à autre, l'avancement de la liste d'attente, cela ne bougeait guère.
L'avant veille du départ, nous n'avions avancé que de deux places.
Je ne m'inquiètais pas outre mesure, sachant que cela se débloque vraiment à la dernière minute.
Bonne surprise, le matin du départ, je reçois la confirmation, personne ne restera sur le quai. Chouette !
Nous avons de la chance, car une fois, des amis ont eu une déconvenue. Ils étaient toujours sur liste d'attente 2h avant le départ. Ils sont allés à la gare, espérant que des désistements aient lieu pendant l'heure de trajet, mais il n'en n'a rien été. Ils ont vu le train partir et eux sont restés sur le quai. 
On est arrivé à la gare 45mn en avance et le train était déjà à quai.
Nous remontons le train afin de trouver notre voiture.
J'aurais dû compter le nombre de wagons, ce convoi était sans fin.
Dans ce train, pas de première classe.
Le couloir, et, de chaque côté des couchettes.
Nous ne sommes pas tous les 4 ensemble.
Avec les enfants, nous partageons notre "chambrée" avec une jeune femme.
J-Pierre quant à lui s'installe seul dans un compartiment de deux.
Si ça n'est pas un comble, il y avait une liste d'attente et à la fin il reste des couchettes inoccupées !
On a bien dormi, mieux que lors de notre premier voyage.
En grande partie, parce que nous étions plus loin de la locomotive et n'avons pas entendu le train siffler sans cesse.
J'avais aussi peur que cette promiscuité nous empêche de fermer l'oeil, les Indiens sont assez forts pour faire toutes sortes de bruits peu ragoutants.
Petit-déjeuner au lit pour Alexis.
Clara quant à elle se prélasse et lit
Les toilettes... et encore ici, vous n'avez pas l'odeur ! 
A l'arrivée, beaucoup de monde et d'animation sur le quai.
A la sortie de la gare, les chauffeurs de rickshaw entassent aussi bien les clients que les valises dans leur petit véhicule.
